Chaque jour, je prends le train au bureau. Chaque jour, la navette est la même. Je marche sur un trottoir gris et passe des maisons et des bâtiments gris sous un ciel gris. Je vois les mêmes gens, mais je ne connais aucun. Nous avons nos propres vies occupées ; pas de moment à perdre à dit bonjour.
Je composte mon billet. Le son de la machine se confond avec tous les autres bruits dans la station. Je n’attends pas sur le quai ; après avoir le prenant chaque jour pendant cinq ans, je sais comment arriver exactement à l’heure. Comme le mouvement d’une horloge, je monte le train et trouve ma place. Les autres gens font la même.
J’attends que le train roule. D’abord, je pense que tout est comme toujours, maussade et monotone. Mais quelque chose est différent. Je ne peux pas dire quoi ; mais une vue, un bruit, un sens…
C’est un enfant.
Il ne peut pas avoir plus de cinq ans. Ses yeux bruns brillent avec enthousiasme. Il porte un manteau jaune et bleu, et une petite casquette. Il est avec sa mère, une jeune femme qui apporte un sac à dos. Probablement l’un de son enfant.
Le petit garçon dit à sa mère tout ce qu’il voit.
« Regarde, maman ! Cet homme-ci tient un livre mais il dort ! » il dit, en le montrant du doigt.
« Cette femme a un chemise avec beaucoup de fleurs. »
« Maman ! Et l’autre, il parle à quelqu’un avec un téléphone portable. Je ne pense pas qu’il est heureux. » L’homme avec le téléphone jette un cout d’œil au garçon, moitié conscients de lui.
« Ce train est tellement excitant ! Est-ce que vous pensez que l’école va être si amusant, maman ? »
Ah, donc il est son premier jour d’école, je pense. Je regarde mon montre. Oui, il est le premier septembre. J’ai oublié.
Mais en écoutant ce petit garçon, j’ai réalisé quelque chose.
Les couleurs, ils ne sont tout gris. En fait, il n’y a pas de gris dans ce train. Jaune, rouge, violet, vert… Si j’écoute, les bruits, deviennent les conversations. Je regarde par la fenêtre ; je n’ai jamais vu la beauté de la campagne que je passe toujours. Je ne dois pas continuer avec ma vie sans couleur. Je ne dois pas faire la même chose jour après jour, année après année.
Je descends du train un arrête tôt. Je veux changer ma vie, et je veux commencer maintenant.
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